Dans le cadre d’un partenariat entre la Ville de Quintin, l’Établissement Public Foncier de Bretagne (EPFB) et l’École Nationale d’Architecture de Bretagne (ENSAB), une centaine d’étudiants de licence 3 a réalisé des relevés de bâtiments anciens qu’ils ont pu comparer à des bâtiments modernes.

Huit d’entre eux, ont ainsi effectué leurs relevés au niveau de l’Auberge. Leur travail a été présenté lors d’une journée de restitution, qui s’est tenue à la salle des Fêtes de Quintin, le 29 juin dernier. Plusieurs planches de relevés, très qualitatives, ont été créées par les étudiants. Elles établissent des descriptions précises de divers éléments architecturaux et soulignent quelques détails remarquables.

RELEVÉ de l’Auberge de la Porte à la Rose par :

Yannig BERG / Alexandra BLOYET / Titouann BRUN / Brice BULTELLE /Margaux CASTILLO / Noriane DAGORN / Zoé DELAUNAY / Anthoyne GUNTZBURGER

L’auberge de la Porte à la Rose, située dans la petite cité de caractère de Quintin, est une maison à gouttereau sur rue avec une large façade en pans de bois du XVIIe siècle. Cette auberge tient son nom de la « Porte à la Rose » par son emplacement proche de l’ancienne porte est de la ville, une des quatre portes d’entrée de la cité médiévale.

Sur sa façade ornementée, on peut y voir une coquille Saint Jacques sculptée, symbolisant la richesse de ce fruit de mer dans la baie de Saint Brieuc mais aussi et avant tout la marquant une étape du chemin de Saint Jacques de Compostelle qu’est Quintin. On observe également la présence d’une tête de diablotin sur la façade. On constate qu’un très grand nombre de locaux et boutiques en plein cœur de la ville sont vacants, à vendre ou désaffectés. La désertion du centre ville est une réalité, bien qu’il semblerait que du mouvement se fasse sentir ces derniers temps en termes de rénovation et réhabilitation du centre.

Des patrimoines protégés ou remarquables sont en très mauvais état et nécessitent d’être restaurés.

Quintin étant une petite cité de caractère, sa population est très attachée à son patrimoine local.

Pour racheter cette auberge, 80 quintinais et amoureux du patrimoine se sont rassemblés pour créer une SCI. Chacun met sa pierre à l’édifice selon ses compétences et ses envies. L’objectif est de sauver et revaloriser ce patrimoine emblématique quintinais tout en le rendant accessible et utile à la petite cité de caractère et ses habitants. L’usage de l’auberge est défini collectivement et son exploitation sera confiée à une structure participative constituée de Quintinais. Le but est de collecter des fonds afin de rénover l’auberge. Pour financer ce projet, ils ont également monté une association pour vendre des produits locaux et des sacs en lin. Ils font également appel à des dons.

Malgré l’état déplorable de l’intérieur du bâtiment, la façade a cependant été très bien conservée et entretenue au fil des siècles, hormis son écriture qui est aujourd’hui un peu effacée. Des éléments ont bien-sûr été refaits ou modifiés tels que la couverture ou encore la charpente.